Dahlia Annette
Rachel LEVY
1 100 € – 2 500 €
Dahlia Annette
Photographie originale
Tirage numérique sur papier coton, qualité musée
Signé, numéroté et titré au dos par l’artiste
Edition de 7 par format
Certificat d’authenticité
Rachel LEVY est passionnée par les plantes et considère les fleurs comme ses muses. Son approche des fleurs est anthropologique, elle réalise leurs portraits, différenciant ainsi son travail des herbiers. Un herbier est une collection de plantes séchées et pressées entre des feuilles de papier qui sert de support physique à différentes études sur les plantes.
Rachel LEVY, Rose Ena Harkness
Rachel LEVY répertorie des fleurs par caractéristiques ou espèces mais contrairement aux herbiers, son but n’est pas scientifique. Elle ne respecte d’ailleurs pas complètement la règle des herbiers qui exige de garder la plante intacte. L’artiste effeuille ces fleurs afin de mettre en valeur les pétales. La corolle posée sur la tige rappelle alors un visage et un buste. Le mouvement des pétales évoque une chevelure mais également l’expression d’un visage. Rachel LEVY personnifie donc les fleurs qu’elle photographie. Elle choisit de ne pas retoucher ses photos, autant sur la lumière que sur la couleur afin de réaliser un portrait fidèle de la fleur. Le fond est blanc, neutre, mettant ainsi le caractère de la fleur en avant.
Rachel LEVY, Pivoine Blaze
Ici, Rachel LEVY présente une pivoine, une rose et un dahlia fanés. Cette flétrissure est la métaphore de la vieillesse. La photographe voit les fleurs comme des femmes. En choisissant des fleurs flétries mais toujours belles, elle prend le contre-pied de la société qui enferme les femmes dans un jeunisme irréaliste.
Giuseppe ARCIMBOLDO, Le Printemps, 1563
Le peintre milanais et maniériste Giuseppe ARCIMBOLDO réalise au XVIe siècle des portraits phytomorphes qui est un assemblage de plantes. C’est au service de FERDINAND Ier qu’il exécute cette série sur les quatre saisons. Les têtes sont composées de fruits, légumes, végétaux. ARCIMBOLDO caricature ses maîtres, genre popularisé au XVIe siècle notamment par Léonard de VINCI. Il s’inspire également de la tradition antique où les masques bachiques et hellénistiques étaient formés d’éléments pris dans la nature. Si ARCIMBOLDO représente des personnalités en assemblant des fleurs, Rachel LEVY développe cette idée en montrant au spectateur la personnalité de la fleur par une mise en scène de portrait.
Le Petit Prince est l’œuvre phare de SAINT-EXUPÉRY. Il doit son succès aux deux personnages principaux mais aussi à ceux que rencontre le Petit Prince. Bien qu’elle soit une fleur, la rose est la personnification de la féminité. Elle est l’objet de toutes les pensées du Petit Prince. Il éprouve une vive sympathie pour les fleurs et fait preuve de compréhension envers leurs réactions : “Les fleurs sont faibles. Elles sont naïves. Elles se rassurent comme elles peuvent. Elles se croient terribles avec leurs épines”. Il prend leur défense et se fait leur protecteur lorsque le narrateur les accuse de méchanceté. La fleur le rend heureux en donnant un sens à sa vie : “Si quelqu’un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire dans les millions et les millions d’étoiles, ça suffit pour qu’il soit heureux quand il les regarde”. Rachel LEVY reprend cette comparaison de la femme avec la fleur. Cependant, elle développe cette idée en les choisissant des toutes les couleurs et aux différents moments de leur existence. Elle montre ainsi que les femmes ne sont pas une fleur unique, jeune et belle mais multiple et diverse.