Noémie - Matthias OLMETA

Noémie

Matthias OLMETA

Noémie, série : 'Letters to my grandchildren'

Photographie originale, Ambrotype

Exemplaire unique

Signé, titré et daté au dos

70 x 70 cm / 27,6 x 27,6 inch

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  • Matthias OLMETA

    Matthias OLMETA  nait à Marseille en 1968. À 16 ans, il se passionne pour la photographie, qu’il décide d’étudier l’année suivante. Matthias OLMETA se rend aux États-Unis et suit des cours sur les arts visuels à l’université de Santa Monica, ville côtière jouxtant Los Angeles. Il en sort diplômé en 1991. Durant ce séjour américain de sept ans, il voyage plusieurs fois au Mexique. Ces premières escapades posent les bases d’une démarche plus générale de recherche de l’autre et de l’ailleurs. De retour en France il continue de voyager. Matthias OLMETA photographie les personnes en marge : prostitués à Athènes, patients en psychiatrie à la Havane, dont il parvient à se faire accepter. 2006, une nouvelle voie, Matthias OLMETA travaille sur ses peurs. Il découvre le chamanisme et renouvelle son approche photographique. Son intérêt se porte sur de...

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Matthias OLMETA étudie pendant sept ans les arts visuels à l’université de Santa Monica. Il voyage alors plusieurs fois au Mexique ce qui attise sa curiosité pour la recherche de l’autre et de l’ailleurs. Il continue de voyager, même après son retour en France. Matthias OLMETA photographie donc les personnes en marge comme les prostitués à Athènes ou les patients en psychiatrie à la Havane. Pour cela, il doit se faire accepter par ces personnes. En effet les personnes marginales qu’il rencontre ont tendance à s’isoler pour se protéger. Matthias Olmeta réalise principalement des natures mortes, des portraits d’enfants et de personnes âgées. Afin de capturer l’image de cette petite fille prénommée Noémie, l’artiste aménage une ambiance sereine lors de ses séances de prise de vue. Matthias OLMETA s’intéresse également aux techniques photographiques artisanales et choisit d’utiliser l’ambrotype. C’est une image négative unique, associée à un fond noir pour apparaître en positif. Ce procédé développé entre 1851 et 1854 par Frederick Scott ARCHER, Adolphe MARTIN et finalement breveté par James Anson Ambrose CUTTING, est utilisé jusqu’en 1870. Matthias Olmeta tend donc à remettre d’actualité une technologie vieille de près d’un siècle et demi. L’ambrotype permet au photographe d’obtenir une esthétique particulière. Les contrastes sont profonds, la matérialité palpable. L’ambrotype, nécessitant un temps de pause plus long que les appareils actuels, requiert une immobilité totale du modèle. Matthias Olmeta instaure donc une ambiance sereine lors de ses séances, non seulement pour que son modèle se sente en confiance, mais également afin d’obtenir des photographies nettes.

Diane ARBUS, Child With Toy Hand Grenade In Central Park, 1962.

Diane ARBUS, Child With Toy Hand Grenade In Central Park, 1962.

Si Matthias OLMETA s’intéresse aux marginaux, Diane ARBUS cherche également à rencontrer ces personnes vivant en dehors du système classique. l’Amérique puritaine cherchant à cacher ces populations, Diane ARBUS va, durant toute sa carrière, chercher au contraire à leur donner la parole. Pour elle, le fait de photographier ces personnes qui ne sont à l’époque jamais mises en avant car considérées comme anormales et toxiques à la société, est une démarche politique. Elle tend à connaître ces êtres mis au banc de la société pour leur donner une certaine représentation qu’on refuse de leur accorder. Sa photographie a également un caractère anthropologique car elle se donne la mission scientifique et politique de mieux faire connaître ces populations urbaines de l’ombre. Ainsi, elle va faire la démarche de descendre dans la rue, de partir à leur rencontre afin de montrer ce qu’elle y voit et ce que les autres ne voient pas. Comme Matthias OLMETA, elle considère ces personnes de manière positive.

Diane ARBUS cherche à photographier les “excentriques, ou plutôt ces gens qui croient en ce dont tout le monde doute”. Child With Toy Hand Grenade In Central Park est un parfait exemple de sa démarche. Ce jeune garçon maigrelet à l’expression agressive met le spectateur mal à l’aise. Sa grimace, sa bretelle de salopette tombante, la grenade factice qu’il tient dans sa main ; tout dans son attitude exprime la violence et la tension. Colin WOOD, le jeune garçon sur la photo, dira plus tard que la photographe avait capturé cette image dans un moment de grande exaspération. Ses parents venaient de divorcer ce qui avait provoqué chez lui un grand sentiment d’abandon et d’injustice. Il ajouta que Diane ARBUS avait su représenter la solitude, la colère et la tristesse qu’il ressentait à cette période. Elle était la seule à le voir, ou du moins il en avait le sentiment. Elle avait su lui parler, le mettre en confiance afin qu’il puisse exprimer librement ses émotions. Matthias OLMETA et Diane ARBUS portent donc une grande attention à leur modèle, l’un en installant un climat de calme et de tranquillité, l’autre en instaurant une relation de confiance entre la photographe et son modèle. Les deux artistes jouent avec la matière, l’un par les contrastes profonds et la matérialité palpable, l’autre par l’aspect granuleux et cru de la photographie.  

Fiche technique

Format : Carré

Type : Noir & Blanc

Thème : Portrait

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